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Sport Automobile
Le 21 novembre 2022
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Commençons par enfoncer quelques portes ouvertes : il ne suffit pas d’être titulaire du permis de conduire et d’être un conducteur attentif pour prétendre à la compétition dans le sport automobile. Comme tous les sports de haut niveau, la course automobile nécessite une préparation physique bien spécifique. Pour les pilotes, certes mais aussi pour les équipes dites de “changement de roues” qui jouent un rôle primordial. Sans elles, impossible d’envisager le moindre podium. Tout au long de l’année, Jérôme Bianchi, préparateur physique attitré des équipes Peugeot Sport, prodigue ses conseils avisés et assure une préparation physique adéquate et rigoureuse à chacun d’entre eux pour une performance optimale sur les circuits.
Rencontre avec un professionnel passionné et averti.
Là où il y a le plus de G (force de gravitation) à supporter, c'est en Formule 1. Donc, dans cette discipline, il y a un gros travail de renforcement musculaire sur la partie haute du dos, au niveau du cou, des bras, des épaules. Il est également essentiel que les pilotes soient « au poids » car il ne faut pas qu'il y ait de surcharge pondérale. Donc en parallèle, ils doivent effectuer un travail cardiovasculaire pour rester toujours au mieux de leur forme. De toute façon, ils sont tous sportifs : ils font de la natation, de la course à pied, du vélo, du tennis, du paddle, etc.
Pour les courses d'endurance, c'est un petit peu différent : il y a moins de G mais l'effort est plus long et plus répétitif. C'est donc un peu plus compliqué à gérer. Le dos et les avant-bras vont être plus fatigués. C'est pourquoi, pour les pilotes d'endurance, la préparation physique doit être rigoureuse et régulière tout au long de l'année.
Pour le rallye au contraire ce sont des épreuves très courtes. Les pilotes subissent moins de G mais le renforcement du haut du corps est essentiel pour eux.